Culture Moodboard: quand l’image précède le mot

Chez Intuitive, nous avons la culture du moodboard. Il nous permet de nous plonger dans un projet, quelle que soit sa nature, et stimule notre créativité. Utilisé principalement par les graphistes, ce collage d’inspirations visuelles permet de créer par petites touches un univers à la fois pluriel et cohérent, sur le principe de l’évocation. Littéralement «tableau d’humeur», le moodboard est constitué de photos, matières, couleurs voire texte et objets.

Nous avons posé quelques questions au créateur de notre site, Gabriele Chrienti, webdesigner et graphiste chez OZ Communication Design. Il nous explique que « le moodboard dit clairement tout bas ce que les discours disent parfois confusément tout haut ».

Qu’est-ce qu’un moodboard?

Le moodboard est un outil de communication iconographique associant culture, pensée et émotions. Quand les mots peinent parfois à exprimer notre ressenti, ce discours imagé permet l’expression d’un concept construit par associations de pensées, mais aussi par l’éducation de l’observation. Le moodboard est un cousin lointain des hiéroglyphes, puisqu’il se traduit par la recherche et l’assemblage de symboles connus voués à définir un concept ou une idée de manière intuitive en mettant en avant sa nature primaire. Il fait appel à des techniques intuitives et instinctives, donc particulièrement efficaces.

A quoi un moodboard sert-il ?

Il sert à écrire avec les images. Rien n’est plus difficile que de faire passer une idée ou un concept à des personnes qui ne le visualisent pas, d’expliquer ou de matérialiser pour l’autre ce qui est clair pour nous. Ecrire avec les images c’est écrire un langage universel bien que l’association des couleurs et des symboles puissent être spécifiques à chaque culture. Il faut anticiper et reconnaître ces différences culturelles. Au final, un moodboard bien fait dira clairement tout bas ce que d’autres outils ou discours diront confusément tout haut.

Quelle est votre propre expérience avec le moodboard?

J’ai connu le moodboard du temps où j’opérais comme décorateur dans la mode, je voyais passer des planches très abouties, créées par des couturières, modistes ou stylistes; des grands tableaux où coller images découpées, morceaux de tissus, fils, boutons, esquisses, mots, aplats de couleurs, références de teintes. Je remarquais des vraies œuvres d’art, ça parlait, ça communiquait, il y avait « un truc », un sens que je ne définissais pas mais qui fonctionnait. Durant longtemps, le moodboard a disparu, puis a été récupéré par la majorité des secteurs créatifs et au final par le management et les branches de la communication, dans divers domaines, finances, bâtiment, formation etc.

Quelles sont les références de cette approche graphique ?

GC : Le moodboard fait référence à l’instinctif, à la mémoire ancestrale, à la culture, à l’éducation de l’oeil et à son histoire, à l’intuition. On récolte des images et on les assemble de manière instinctive, on les place, on cherche des équilibres d’ensemble. On SE parle et c’est important que cela soit cohérent avec ce que nous souhaitons communiquer, tournés vers un message à un groupe cible.

Créer son moodboard : Gabriele nous explique toutes les étapes à réaliser sous ce lien.

 

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